ÉDITORIAL : Et si on renouait avec nos bonnes vieilles habitudes, la lecture !
Oui, vous m’avez bien compris ! Je disais, et si on renouait avec nos bonnes vieilles habitudes : la lecture ! Sans doute, gagnerons- nous un peu plus en civisme pour redorer le blason de l’intégrité légendaire de notre mère patrie qui a perdu de sa superbe d’antan. Oui la lecture comme thérapie, cela pourrait bien nous aider à relever ce malaise, pour ne pas dire cette tare. Qui ne se souvient donc pas de ces magnifiques vers du célèbre poète français Victor Hugo que jadis, tout petit, l’on récitait avec joie sur les bancs à l’école primaire ?
« Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,
A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut
Planer là-haut où l'âme en liberté se meut.
L'école est sanctuaire autant que la chapelle.
L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ; le cœur
S'éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre. »
Très beau n’est-ce pas ? Alors en bon médecin des mots, voici ce que je vous suggère comme traitement : la lecture est un sport merveilleux auquel je vous invite à pratiquer pour le bon maintien de vos neurones. J’irais même plus loin en affirmant que le livre renferme toutes les richesses du monde y compris nos précieux souvenirs. Laissez filer un tel trésor entre nos doigts revient tout simplement à mettre en péril notre propre existence.
Pour preuve, voilà maintenant plus d’une décennie que notre chère patrie, le Burkina Faso est en perte de vitesse au niveau de l’enseignement. Le constat est pourtant bien claire et ne souffre d’aucune ambiguïté : le niveau d’éducation de la population, en particulier celui de la jeunesse scolaire est très faible, voire alarmant. Alors, de ce point de vue, la question qui nous vient tout de suite aux lèvres est : quelles en sont les principales causes ?...
On ne le dira pas assez, l’éducation doit être une priorité pour nos états ; car grâce à elle, une impulsion dynamique s’offre à eux pour atteindre le développement socio-économique. Ainsi l’a constaté l’écrivain émérite M. Henri Lopez : « Si vous n’avez pas des gens instruits, vous ne pouvez pas vous développer ». Parmi les multiples problèmes liés à l’insuffisance de l’éducation dans notre pays et même en Afrique, on peut citer principalement le manque de culture générale de la population dont la précarité de la vie et l’analphabétisme constituent la cause principale. Pour ces deux cas, cela se ressent surtout au niveau social, mais au niveau scolaire, l’on pourrait parler plutôt du manque d’outils adéquats et surtout de l’influence des médias audiovisuels qui importent parfois des informations aléatoires au détriment du code de bonne conduite de nos chers enfants. Or, « c’est seulement à travers l’éducation … », affirme le Président sénégalais Abdou Diouf, lors d’une réunion organisée en octobre 1997 par l’Association pour le Développement de l’Éducation en Afrique (ADEA), « …que le continent, et ses fils et ses filles, seront en mesure de répondre aux exigences et aux défis du 21ème siècle ». Ainsi, c’est pour répondre à cette exigence pressante qui est d’informer et de former, en un mot de relever un temps soit peu le niveau d’éducation de notre chère population, en général, et celui de la jeunesse scolaire représentant l’avenir de la nation en particulier, que l’Association pour la Promotion des Œuvres Littéraires et Artistiques (APOLA) à pris l’initiative de créer la revue « Plume d’or ». La revue Plume d’or se définit tout simplement comme un organe de promotion des valeurs éducatives, particulièrement au sein des structures scolaires sans lesquelles on ne peut parler de développement. Elle se propose donc d’apporter à la jeunesse un souffle nouveau dans leur formation de base à travers donc des réflexions pertinentes sur la problématique du développement littéraire dans notre environnement, la découverte de l’ensemble des œuvres des auteurs confirmés, l’émulation par la publication des talents nouveaux, la recherche et l’approfondissement des connaissances sur la langue française. Car la réussite d’une bonne éducation scolaire passe avant tout par la maîtrise de cette langue.
OBJECTIFS : Faire de la jeunesse une lectrice compétente, active, engagée et critique
La recherche de la qualité de l’éducation est un pari pour tous (autorités, syndicats des enseignants, élèves, parents et autres partenaires au développement), et il s’avère donc nécessaire d’œuvrer à son bon fonctionnement quand on sait que l’avenir de nos chers enfants, futurs bâtisseurs, en dépend. Outre les problèmes liés au dysfonctionnement du système éducatif lui-même dont on peut citer entre autres les moyens logistiques et financiers, des enquêtes dénoncent également une désaffection d’un grand nombre de jeune vis-à-vis de la lecture. En termes plus simples, la jeunesse d’aujourd’hui a divorcé d’avec la lecture qui est pourtant l’une des valeurs sûres et incontournables de l’éducation. Ce que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier « d’impasse pédagogique ». C’est fort de cela que la revue Plume d’or s’est donné pour objectif de renouer ce contact vital avec les jeunes, c’est-à-dire de donner ou rendre le goût pour la lecture à travers des écrits soigneusement choisis, de donner l’occasion et l’envie de faire progresser ses capacités de compréhension et d’interprétation. En somme, il s’agit d’ouvrir le monde de la lecture et de la littérature à toute la jeunesse. Certes, le défi à relever est de taille, mais il est rassurant de savoir que ce procédé pourra contribuer à améliorer un temps soit peu le faible niveau de nos chers enfants. D’autant plus qu’il permet de développer les compétences des jeunes lecteurs tout en bâtissant avec eux leur motivation à lire. Il n’est jamais trop tard pour gagner à la lecture des jeunes qui, suite à un parcours d’échec, sont brouillés avec elle, ou d’autres, qui faute d’occasions de rencontres positives avec les livres, ne se sont pas encore lancés dans l’aventure de la lecture. Certains pays l’ont compris depuis longtemps, chez nous, il est urgent que tous ensemble nous prenions des mesures afin que ce genre de pratiques à l’efficacité éprouvée sorte enfin de sa confidentialité.
En conclusion, retenez ces précieux vers de Victor Hugo :
La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat.
Faute d'enseignement, on jette dans l'état
Des hommes animaux, têtes inachevées,
Tristes instincts qui vont les prunelles crevées,
Aveugles effrayants, au regard sépulcral,
Qui marchent à tâtons dans le monde moral.
Allumons les esprits, c'est notre loi première,
Et du suif le plus vil faisons une lumière.
L'intelligence veut être ouverte ici-bas ;
La rédaction
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